L’attention, comme son nom l’indique est un état d’a-tension, ou de non-tension, qui permet d’être totalement réceptif à l’environnement et à tout stimuli de façon ouverte, continue, sans filtres ou barrières.
On dit que l’être humain n’a pas plus de 20 minutes par jour de véritable attention, le reste du temps ce n’est qu’une attention partielle, ou l’autre peut justement reprocher que l’on n’a pas « fait attention » à tel détail. Et on sait que le cerveau pour fonctionner mobilise une grande partie de notre énergie vitale.
La concentration ou con-centration est un effort pour se centrer ou se focaliser sur un point ou un ensemble choisi pour y maintenir un maximum d’attention. Cet effort exige encore davantage d’énergie vitale.
Plusieurs tests d’attention dans la lecture montrent que l’on zappe facilement un mot dans un phrase ce qui nous en fait perdre le sens, malgré notre attention et notre concentration.
Est-ce le cerveau qui nous joue des tours ou bien est-ce que la fatigue ou l’intelligence du corps intervient ?
Il est certain que plus on est fatigué et plus on perd de la disponibilité mentale, mais aussi que l’état d’attention s’apprends et se maintient par un entrainement.
En particulier les exercices de Braingym ou de Kundalini Yoga sont particulièrement efficaces pour maintenir une attention stable tout au long de la journée.
De par mon expérience d’enseignante et pratiquante de Kundalini Yoga depuis 30 ans, je peux dire que 15 minutes de Kundalini Yoga le matin vont changer la qualité d’attention pratiquement toute la journée.
L’attention est directement liée à un état de présence stable, apaisé, sans pensée inutile.
En effet les pensées perturbent la disponibilité et mobilisent beaucoup d’énergie, sans compter toutes les émotions qu’elles soulèvent, qui consomment encore davantage d’énergie.
La présence comme son nom l’indique implique un état de disponibilité à l’instant présent, ce qui sous-entend que l’attention est dédiée totalement à ce qui se passe sur le moment.
Or le cerveau fait un lient automatique en permanence avec ce qui s’est passé et les projections du futur, la présence requiert donc une vigilance spéciale pour ne pas alimenter ce que le cerveau pourrait amener comme images du passé ou du futur.
Chaque image interne évoquée par notre cerveau induit des pensées qui induisent des émotions, et si nous portons attention sur ces pensées alors nous sortons de la présence au présent.
La présence amène donc à s’appuyer sur les sensations et le présent. La difficulté étant de traiter les sensations de façon égale, pour rester neutre.
Chaque pensée ou émotion peut alors être perçue en termes de sensation dans le corps, ce qui permet d’accueillir l’instant présent totalement et de façon neutre.
Ce regard neutre est un aspect majeur de la présence et de la méditation, et c’est le processus pour arriver à la Pleine Conscience.
La méditation Pleine Conscience implique d’être à l’écoute et d’identifier sa respiration, ses sensations, ses pensées, ses émotions, sans réagir, cad de façon neutre également.
La présence comme la Pleine Conscience sont deux chemins pour arriver à connecter un espace stable de silence, de paix et de calme à l’intérieur de Soi.
En se reliant à cet espace méditatif stable, intemporel, de silence, cela permet de d’obtenir une capacité d’attention maximum et durable. La difficulté étant de pouvoir le maintenir dans l’action, dans le quotidien.
Au final, l’attention conduit à la présence, la présence conduit à la Pleine Conscience et la Pleine Conscience à la méditation.Cet état méditatif devient un support stable pour maintenir l’attention avec moindre effort .
La méditation offrant la possibilité de transformer, voir transmuter les empruntes émotionnelles négatives, qui perturbent l’attention.